D'après un rapport de l'Agence Nationale de Sécurité Sanitaire (ANSES), environ un tiers de l'eau distribuée en France contient des quantités significatives de résidus de chlorothalonil, un pesticide qui a été interdit en 2020 en raison de son potentiel cancérigène.
Bien qu'il ait été utilisé pendant 50 ans, le chlorothalonil a été interdit en France en 2020. Toutefois, des micropolluants issus de sa dégradation sont encore présents dans l'eau. Selon l'ANSES, au moins 34% de l'eau distribuée ne serait pas conforme à la réglementation, bien que ce chiffre soit probablement sous-estimé dans les régions agricoles. Mickaël Derangeon, vice-président d'Atlantic'Eau, affirme que cette molécule est préoccupante car la présence de résidus de pesticides dans l'eau pose un problème de santé publique.
Bien que les études sur la toxicité des molécules et leur persistance dans l'eau soient encore limitées, une limite de qualité a été établie. Cependant, il est difficile de se débarrasser de ces polluants, car cela coûterait cher aux collectivités et aux régies d'eau. Les technologies de dépollution sont coûteuses, imparfaites et très énergivores.
Pascal Lemontel
|