Sanofi arrête de développer son vaccin à ARN messager contre le Covid-19 ; ce dernier étant jugé trop tardif pour que sa mise sur le marché soit pertinente.
En revanche, le laboratoire continue ses essais et développements pour d’autres vaccins, qui pourraient permettre de faire face plus rapidement à de nouvelles pandémies ou d’améliorer des vaccins classiques comme celui de la grippe saisonnière. C’est aussi la stratégie de Pfizer et de Moderna, qui utilisent l’ARNm pour tenter d’améliorer l’efficacité du vaccin contre la grippe.
Pour rappel, les vaccins actuels contre la grippe utilisent une méthode plus conventionnelle : la culture de virus inactivés, qui demande beaucoup de temps pour être élaborée. Cette technique se retrouve vite dépassée par les mutations fréquentes des souches de grippe, la rendant potentiellement moins opérante que des vaccins à ARNm. C’est en effet à cause de la méthode, qui impose que les souches visées soient sélectionnées 6 mois avant le début de l’épidémie, que l’efficacité des vaccins n’est que de 40 à 60% selon les années.
Avec des vaccins à ARNm, plus rapides à développer et plus faciles à approvisionner, la protection vaccinale contre la grippe pourrait fortement augmenter, puisque l’adéquation sera meilleure entre les souches visées et celles circulant réellement dans la population pendant l’épidémie.
A terme, la technologie à ARNm pourrait également servir pour protéger d’autres virus respiratoires, mais aussi contre des cancers ou des maladies génétiques. Il faudra néanmoins encore beaucoup de recherches et d’essais pour pouvoir tester la sûreté et l’efficacité de tels vaccins, appliqués à des maladies si diverses.
A.Liarsou
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