Selon l'Agence nationale de la sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), environ 350 médicaments et vaccins manquent ou vont bientôt manquer dans nos pharmacies...
Le rapport de la mission d'information sénatoriale, qui s'est penchée sur le phénomène, mentionne que 500 médicaments ont été en rupture de stocks en 2017, soit 30% en plus par rapport à l'année précédente.
Les raisons de cette pénurie : la délocalisation de la production par les laboratoires pharmaceutiques. La mondialisation de la production génère des aléas : ruptures de matière première, défaut de production, brusque augmentation de la vente. Les industriels souhaiteraient réduire les stocks pour ralentir la disponibilité des molécules, dans le but de maximiser leurs profits en vandant aux pays les plus offrants les médicaments produits.
A ce jour, les laboratoires sont obligés de signaler toutes les ruptures de stock mais aucune sanction n'est prévue dans le cas contraire. Associations, patients et professionnels de santé demandent à l'Etat d'agir pour garantir une disponibilité régulière de médicaments jugés d'intérêt majeur.
Frank Verain
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