En France, le protoxyde d’azote, ou gaz hilarant, fait parler de lui depuis plusieurs années déjà.
Un produit de plus en plus accessible
Détourné de ses usages légaux (alimentaires et médicaux), il est utilisé par de jeunes utilisateurs comme une drogue. Facile d’accès et peu coûteux, ce produit est de plus en plus consommé en Europe, selon l’observatoire européen des drogues, et c’est désormais toute une filière d’approvisionnement qui s’est créée pour attirer les consommateurs. Il existe ainsi des boutiques spécialisées qui proposent le protoxyde d’azote sur Internet, sous couvert d’une utilisation légale, mais aussi en vantant ouvertement l’usage récréatif du produit.
Une consommation banalisée mais dangereuse
La plupart des utilisateurs partent du principe que le gaz hilarant ne présente aucun danger pour la santé, ce qui n’est pourtant pas le cas. L’inhalation fréquente ou massive de protoxyde d’azote peut en effet provoquer des lésions graves et irréversibles du système nerveux, et sa consommation banalisée est de plus en plus préoccupante pour les autorités sanitaires. Les intoxications recensées sont d'ailleurs en hausse : à titre d'exemple en France, 10 cas signalés en 2017 contre plus de 130 en 2020.
Valérie Karache
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