En France, à partir du 1er janvier, plusieurs spécialités médicales verront leurs tarifs augmenter, conformément à l’accord conventionnel signé en 2024 avec l’Assurance maladie. Initialement prévue pour juillet 2025, cette revalorisation avait été repoussée en raison de la dégradation des comptes de l’Assurance maladie.
Les hausses concernent notamment les pédiatres (examen obligatoire jusqu’à 2 ans porté à 50 €), les psychiatres (majoration enfant relevée de 12 à 18 €), les neurologues (consultation de référence à 52 €), les dermatologues (consultation de dépistage à 60 €), ainsi que les endocrinologues, gynécologues et spécialistes de médecine physique et de réadaptation. Les actes techniques, chirurgicaux et obstétricaux bénéficient également d’une légère revalorisation.
Une autre mesure entrera en vigueur le 1er janvier 2026 : la consultation longue du médecin traitant, facturée 60 € une fois par an pour les patients de plus de 80 ans. Elle sera réservée à trois situations : sortie d’hospitalisation, réévaluation de traitements multiples ou orientation vers un parcours médico-social.
Le début d’année marquera aussi une refonte des forfaits versés aux généralistes, qui représentent environ 15 % de leurs revenus. L’Assurance maladie instaurera un « forfait unique » annuel par patient, modulé selon l’âge, l’état de santé ou la précarité. Ce montant ira de 5 € pour un patient de 7 à 74 ans à 100 € pour un patient en ALD de plus de 80 ans. Une part variable pourra s’ajouter pour des actes de prévention (vaccination antigrippale, mammographie…), chacun valorisé 5 €. L’âge du médecin et sa zone d’exercice pourront également majorer le forfait.
Selon l’Assurance maladie, cet accord de 2024 vise à revaloriser la médecine libérale, améliorer l’accès aux soins et renforcer la qualité des prises en charge.
Sophie de Duiéry
|