Dans un communiqué, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a indiqué que les patientes utilisant ces contraceptifs, vendus sous divers noms comme Optimizette et Cérazette, n'ont pas besoin de passer une IRM systématique, le risque de méningiome restant très faible par rapport à d’autres progestatifs. Ce risque, révélé par une étude Epi-Phare fin 2024, concerne l’usage prolongé (plus de 5 ans) de désogestrel 75 µg. Bien que non mortelle, cette tumeur cérébrale peut entraîner des séquelles importantes.
L’ANSM recommande des examens ciblés uniquement en présence de symptômes évocateurs (maux de tête, troubles visuels ou linguistiques) ou après usage prolongé de progestatifs à risque. Par contraste, une surveillance systématique par IRM est préconisée pour des médicaments tels qu’Androcur ou Lutényl, à risque élevé de méningiome.
L’agence travaille à intégrer ces mises en garde dans les notices via l’EMA et étend ses recommandations au désogestrel 150 µg et à l’implant Nexplanon. Elle insiste également sur la réévaluation annuelle des contraceptions des femmes après 45 ans, en fonction de leur santé, leur mode de vie, et leurs choix.
Enfin, l'ANSM souligne que le désogestrel ne doit pas être utilisé comme traitement hormonal de la ménopause.
Sophie de Duiéry
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