Une étude récente remet en question l'indice de masse corporelle (IMC) en tant qu'indicateur fiable de santé. Selon les auteurs, les personnes en surpoids selon l'IMC ne présentent pas de risque de décès accru, contrairement aux personnes obèses. L'étude, publiée dans la revue PLOS ONE, met en évidence l'importance d'autres mesures, telles que la répartition de l'excès de graisse corporelle, pour évaluer l'état de santé. Bien que l'IMC soit largement utilisé dans le domaine médical, il est de plus en plus considéré comme un outil limité.
L'étude a analysé les données de plus de 550 000 adultes américains sur une période de 20 ans et a révélé que les personnes en surpoids (IMC entre 25 et 30) ne présentaient pas de risque de décès accru par rapport aux personnes ayant un IMC normal (entre 22,5 et moins de 25). Cependant, le risque de décès augmentait significativement chez les personnes ayant un IMC inférieur à 20 ou égal ou supérieur à 30 (obèses).
Les chercheurs soulignent que d'autres facteurs tels que la mesure du tour de taille, la densité osseuse et musculaire doivent être pris en compte pour évaluer l'état de santé. Bien que les maladies liées au surpoids, comme le diabète ou les maladies cardiovasculaires, restent associées à des problèmes de santé, l'IMC seul ne fournit pas une image complète de la santé d'une personne.
Il convient également de noter que les progrès de la médecine dans le traitement des maladies liées au surpoids peuvent influencer la relation entre le poids et la mortalité. Alors que certaines études antérieures avaient établi un lien entre le surpoids et un risque accru de décès, cette nouvelle étude suggère que la relation entre le poids et la mortalité peut évoluer avec le temps.
En résumé, bien que l'IMC soit un outil simple et couramment utilisé, il ne devrait pas être considéré comme le seul indicateur de santé. D'autres mesures et facteurs doivent être pris en compte pour évaluer de manière plus précise l'état de santé d'une personne.
Pascal Lemontel
|