S’il vous manque une ou plusieurs dents, plusieurs possibilités se présentent à vous.
La première, qui est également la plus simple et la plus économique, c’est le « dentier de nos grands-mères », que l'on enlève tous les soirs pour le poser dans le verre à dents sur la table de nuit. Il s'agit d'une prothèse qui s'appuie sur les dents situées à côté et qui tient à l'aide de crochets ou d'un faux palais en résine. Cette solution, difficile à supporter sur le plan psychologique, est aujourd'hui de moins en moins utilisée, d'autant plus qu'elle contribue à faire disparaître progressivement l'os alvéolaire qui soutient normalement la dent et la racine dentaire.
La seconde possibilité pour remplacer une dent manquante, c’est le bridge.
Comme son nom l'indique, le bridge est un « pont » qui va remplacer une ou plusieurs dents. Cette prothèse est fixe et s'appuie des dents situées de part et d'autre de la région édentée. Ces dents qui vont servir de « piliers » vont être fragilisées car elles seront obligatoirement retaillées, voire dévitalisées, et vont en plus travailler pour la ou les dents manquantes. A plus ou moins long terme, on risque de les condamner et cette solution non plus ne permet pas de préserver l’os alvéolaire.
La dernière solution, qui est également la meilleure, c’est l’implant dentaire. Un implant dentaire est une racine en titane que l'on visse dans l'os afin de remplacer la ou les racines d'une dent manquante. Comme il ne s'agit que d'une fausse racine, et non d'une dent en totalité, il faudra ensuite recouvrir cet implant d'une prothèse appelée « couronne ». La pose de l'implant dentaire passe donc par une phase chirurgicale, le plus souvent très légère et réalisable sous une simple anesthésie locale.
Plusieurs types de praticiens sont habilités à poser des implants dentaires : le chirurgien dentiste spécialisé en implantologie, le chirurgien maxillo-facial et le stomatologue, ce dernier étant un médecin ayant une formation de chirurgie buccale et de prothèse dentaire.
Avant de poser un implant dentaire, un bilan local (constitué d’un examen clinique, de radiographies et parfois de scanners) est réalisé afin de s’assurer que l’os alvéolaire est suffisant.
En effet, si l’os alvéolaire a fondu, la pose du ou des implants peut devenir impossible. Dans certains cas, on peut envisager de réaliser une greffe osseuse sous anesthésie locale ou générale afin d’augmenter les volumes osseux. Mais attention, ces techniques délicates doivent être réalisées par un praticien très expérimenté.
De toutes les solutions qui existent actuellement, l'implant dentaire est la seule à préserver non seulement l'avenir des dents voisines, mais également celui de l'os alvéolaire qui le soutient.
Caroline DURAND & Christian GRAY |