Votre enfant refuse obstinément d’aller à l’école ? Il se plaint de douleur ou de nausée lorsque vous l’y forcez ? Dans ce cas parlez-en à votre médecin : il est peut-être sujet à des phobies scolaires.
Cette pathologie qui se développe le plus souvent à l'adolescence peut aussi atteindre de jeunes enfants ou même des étudiants, et cette dernière toucherait 1 à 5% des enfants scolarisés dans les pays occidentaux.
A distinguer du refus scolaire, la phobie scolaire touche aussi bien les bons élèves que les moins bons. Le seul point commun étant vraisemblablement une difficulté à s'adapter hors de la sphère familiale. Cette anxiété se traduit par des réactions tant psychologiques que physiques : crise de paniques, pleurs, mais également nausées, vomissements, douleurs ou migraines. Il est donc important de ne pas forcément suspecter l’enfant de simuler ses symptômes. Parlez-en simplement à votre médecin traitant, dans 80% des cas, une intervention spécialisée ne sera pas nécessaire.
Les raisons de ces angoisses sont différentes selon chacun, mais de nombreux facteurs sont récurrents tels que la peur de l’échec, d’un professeur ou d’une raillerie de ses camarades. Mais les experts sont majoritairement d’accord pour dire que la phobie scolaire résulte d’une peur ancienne de la séparation du cercle de famille, parfois relancée par un traumatisme plus récent. Attention cependant à ne pas négliger les causes extérieures : Agir donc sur l’entourage de l’enfant, en plus de traiter sa fragilité mentale.
L’encourager à ne pas aller à l’école ou à suivre des cours par correspondance est toutefois déconseillé. Coupé de tout lien social, l’enfant pourrait développer des difficultés à mettre les pieds dans un lieu public. Mieux vaut le plus souvent l’aider à surmonter progressivement sa phobie pour ainsi le remettre sereinement sur les bancs de l’école.
Valentin TIERNY |