Les maladies cardiovasculaires concernent-elles tout le monde ?
Les pathologies du cœur et des artères ne sont pas réservées aux hommes. Les femmes aussi sont touchées, et de plus en plus jeunes. C’est pourquoi, il y a urgence à faire sauter les préjugés qui retardent leur prévention et leur prise en charge.
Sous quelles formes se présentent-elles ?
Leurs formes sont variées : de l’insuffisance cardiaque à l’accident vasculaire cérébral en passant par les troubles du rythme, l’angine de poitrine, l’infarctus du myocarde, la coronaropathie, l’athérosclérose, l’artérite des membres inférieurs.
Et quels sont les facteurs de risque ?
Les facteurs de risque sont connus : l’hypertension, le tabagisme, le diabète, le cholestérol, la sédentarité, la malbouffe, l’âge, les antécédents familiaux… certains sont inévitables, d’autres pas.
Y en a-t-il de plus fréquents que d’autres ?
En tête des facteurs communs aux deux sexes, le tabagisme génère 4 décès cardiovasculaires sur 10 entre 30 et 70 ans. L’égalité s’arrête là : ainsi, l’hypertension, le diabète et le tabagisme ont un impact plus sévère chez la femme.
Pour quelles raisons les maladies cardiovasculaires sont-elles en augmentation ?
Elles sont en recrudescence pour deux raisons : elles sont mieux dépistées et leurs facteurs de risques liés aux modes de vie délétères sont eux-mêmes en augmentation.
Quels sont les principaux symptômes de l’infarctus ?
Dans 70% des cas, il débute par une douleur intense dans la poitrine, irradiant dans le bras gauche, parfois jusque dans les mâchoires. Avec une sensation d’oppression thoracique, la gêne apparaît subitement.
L’insuffisance cardiaque affecte-t-elle de nombreux patients ?
Pathologie à part entière ou conséquence d’une autre maladie cardiaque, elle affecte plus de 1 million de personnes en France. Tous les 10 ans, entre 40 et 80 ans, la fréquence de la maladie est multipliée par 2. L’insuffisance de la partie contractile du cœur est la plus répandue.
Qu’est qui est à l’origine de l’athérosclérose ?
Cette maladie des artères résulte de l’accumulation de plaques d’athérome sur leur paroi interne. Ces dépôts de cholestérol y grossissent, alimentés par le cumul des facteurs de risques cardiovasculaires. Avec le temps, il s’étendent, s’épaississent et réduisent le diamètre de l’artère.
Existe-t-il des thérapeutiques efficaces ?
Les outils diagnostiques actuels permettent de préciser l’étendue et la sévérité des anomalies et des lésions. Et pour pallier les déficiences identifiées, nous disposons de thérapeutiques efficaces souvent associés : médicaments, cardiologie interventionnelle (stent, angioplastie, prothèse valvulaire, défibrillateur implantable) et parfois chirurgie cardiaque réparatrice.
Didier GALIBERT |