L'étude nutri-bébé qui fête ses 40 ans et actualisée tous les 8 ans par le Secteur Français des Aliments de l’Enfance (SFAE), nous informe sur les pratiques et apports Alimentaires des moins de 3 ans.
Soyons objectifs, les résultats de l’étude nutri-bébé 2022 montre qu’il existe toujours des écarts entre les recommandations sur l’alimentation des tout- petits et les pratiques des parents…
Allaitement en baisse, introduction du lait de vache trop précoce
Concernant l’allaitement maternel, on constate une baisse du taux d’allaitement par rapport à 2013 alors que, ne l’oublions pas, l’OMS recommande l’allaitement maternel exclusif jusqu’à 6 mois, puis en complément d’une alimentation diversifiée, jusqu’à 2 ans. En revanche et sans doute en raison du confinement et du télé -travail, la durée de l’allaitement s’est allongé.
Selon l’étude toujours, l’introduction du lait de vache est trop précoce. Un bébé sur quatre, entre 1 et 2 ans, consomme du lait de vache non spécifique et ils sont près de la moitié après 2 ans. Or ce lait et surtout le demi-écrémé, ne contient pas les nutriments essentiels au bébé, précise le Dr Sandra Brancado, pédiatre. Pour rappel, après un an, les pédiatres recommandent de privilégier la consommation d’un lait 3ème âge - lait de croissance – jusqu’aux trois ans de l’enfant.
Pratiques alimentaires chez les bébés : pas assez de bon gras.
Par ailleurs, les tout petits ne consomment pas assez de lipides, en particuliers les acides gras essentiels ( oméga 3 et oméga 6 ) indispensables au développement cérébral, de la vue … Il est notamment conseillé au moment de la diversification alimentaire d’ajouter une cuillère à café d’huiles végétales – colza, noix…- dans les repas du midi et du soir. Une noisette de beurre, c’est possible aussi.
Ils ont des besoins spécifiques
Pour finir, le Secteur des Aliments de l’Enfance rappelle que les tout-petits ne sont pas des mini-adultes. Ils ont des besoins spécifiques et donc d’une alimentation adaptée jusqu’à trois ans. Aux parents donc de suivre les recommandations des professionnels de santé dont le pédiatre bien sûr, qui selon l’étude, occupe une place majeure d’influence positive chez les parents de très jeunes enfants. Le PNNS 4, Programme National de Nutrition Santé apporte aussi nombre d’informations.
Pascale Pommier de Santi
|