Le Gardasil 9, nouveau vaccin plus efficace contre le papillomavirus humain ou HPV, notamment responsable du cancer du col de l’utérus, est désormais disponible en France. Ce nouveau vaccin protège contre neuf souches du virus, contre quatre pour l’actuel Gardasil, passant ainsi de 70% à 90% de protection contre les papillomavirus.
4.200 cancers chaque année
Les infections à papillomavirus (HPV) sont très fréquentes et se transmettent lors de rapports sexuels, avec ou sans pénétration.
Chaque année, les HPV sont à l’origine de 4 200 cas de cancers gynécologiques dont 3 000 du col de l’utérus avec plus de 1 000 décès. Sans compter les lésions précancéreuses ainsi que les souffrances physiques et psychologiques violentes des personnes concernées.
La vaccination contre le papillomavirus est recommandée chez les jeunes filles âgées de 11 à 14 ans, avant l’entrée dans la vie sexuelle (et en cas de rattrapage jusqu’à 19 ans). La vaccination est en effet plus efficace lorsque les jeunes filles n’ont pas encore été exposées au risque d’infection au HPV. Dans tous les cas, même si l’on est vacciné, un dépistage par frottis des lésions précancéreuses et du cancer du col de l’utérus, tous les trois ans, restera nécessaire.
Un trop faible taux de vaccination
Si l’efficacité du Gardasil 9 a été démontrée par des études, encore faut-il se faire vacciner. Jusqu’à présent, moins de 2 jeunes femmes sur 10 l’étaient. Or, il ne faut pas oublier que si l’on peut guérir de ce cancer, les conséquences sont souvent lourdes : mal d’enfant, ménopause précoce…
Cette vaccination peut se faire lors du rendez-vous pour le rappel du vaccin DTCP (diphtérie, tétanos, coqueluche, poliomyélite), prévu entre 11 et 13 ans.
Pascale Pommier de Santi
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