En france, les pratiques de soins non conventionnelles (PSNC) dans les établissements de santé préoccupent la Miviludes. Le rapport annuel souligne une dissémination croissante des PSNC à l’hôpital sous forme de « soins de support », souvent sans mise en garde ni encadrement médical. Ces pratiques incluent Reiki, magnétisme, et autres méthodes alternatives non validées scientifiquement, ce qui rend parfois difficile pour les patients de distinguer professionnels de santé et pseudo-thérapeutes.
En cancérologie, ces dérives sont fréquentes. Introduites dans les années 1970 avec des consultations d'homéopathie et d'acupuncture, les PSNC se sont rapidement développées, mais elles sont parfois promues comme alternatives à la médecine conventionnelle. L'enseignement supérieur, via des diplômes universitaires, a contribué à leur intégration, souvent sans validation scientifique.
Pour sécuriser les soins et prévenir les dérives, un partenariat entre la Miviludes, le ministère de l'Intérieur et la Ligue contre le cancer privilégie des pratiques reconnues comme le soutien psychologique et la diététique. La Direction générale de la Santé envisage un « dérivomètre » pour informer sur les risques de ces pratiques et faciliter le dialogue entre patients et soignants.
Sophie de Duiéry
|