Mopral, Inexium et autres inhibiteurs de la pompe à protons sont des médicaments contre l’acidité gastrique, souvent administrés en oncologie car les patients souffrent de problèmes d’estomac consécutifs au traitement du cancer.
Des risques de difficultés cognitives
L’analyse des données de trois études cliniques sur des patientes atteintes d’un cancer du sein montre que celles qui prennent fréquemment des anti-acide ont plus de risque de se plaindre de perte de concentration et de mémoire.
Des difficultés cognitives 20 à 30 fois plus graves chez elles que chez les patientes qui ne prennent pas ce type de produit.
Les chercheurs ne savent pas encore si les survivantes peuvent recouvrer à long terme l’ensemble de leur facultés cognitives après la chimiothérapie, ni la cause précise de ce risque.
Risques d'interaction médicamenteuse
Mais ces résultats renforcent les alertes déjà émises sur les anti-reflux et les conclusions d’une étude française mettant en évidence des risques d'interaction médicamenteuse entre les anti-acide et certains médicaments contre le cancer…
En conséquence, l’utilisation des inhibiteurs de la pompe à protons devrait être la plus courte possible chez les patients concernés, qui doivent également informer leur oncologue de tous les médicaments qu’ils prennent pendant leur traitement, y compris ceux en vente libre, comme peuvent l’être les anti-reflux.
D.Martin
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