Suspectés d’être cancérigènes ou de participer aux maladies auto-immunes, les additifs de nos assiettes sont pointés du doigts par les associations de consommateurs et les autorités sanitaires depuis des années.
L’Agence de sécurité sanitaire (ANSES) dresse le bilan des efforts réalisés par les industriel
Les conclusions de cet inventaire sans précédent permettent de juger de l’évolution des pratiques du secteur agroalimentaire sur 10 ans pour 20.000 références.
En 10 ans, le nombre d’aliments sans additifs a augmenté de 4,6% et est moins diversifié dans chaque produit. Néanmoins, 78% des références étudiées en contiennent encore. 53% présentent 3 additifs différents et 4% plus de 10.
Sur les 400 additifs autorisés par l'Union européenne, les industriels utilisent surtout l'acide citrique (E330) pour réguler l'acidité, des amidons modifiés pour servir d’épaississants et des lécithines (E322) comme émulsifiants. Mais en 10 ans, certains ingrédients apparaissent de plus en plus souvent utilisés, notamment les caroténoïdes (E160a) et les anthocyanes (E163) comme colorants, les carbonates de sodium (E500) comme poudre à lever et les pectines (E440) comme gélifiants.
Les catégories de produits les plus concernées sont les viennoiseries
Egalement les produits traiteurs frais, les glaces et desserts surgelés. Les additifs peuvent y être nécessaires pour assurer la stabilité dans le temps, la sécurité sanitaire ou la stabilisation de la texture.
L’ANSES montre enfin que ce sont les marques nationales (Danone, Nestlé...) qui présentent le plus d’additifs (27%), devant les marques distributeurs, les produits premiers prix et les produits à très bas coût. Beaucoup de recherches sont encore à mener pour connaître les risques des additifs pour la santé, en cours de réévaluation par l'agence européenne de sécurité des aliments.
Frank Verain
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