Une étude conduite par des chercheurs français, anglais et singapouriens a permis de découvrir un mécanisme jusqu'alors inconnu de survenue de lésions cérébrales chez les bébés prématurés. Cette découverte ouvre la voie à de nouvelles possibilités de traitement.
Lors de l'accouchement, on sait qu'un travail prématuré est associé à des phénomènes inflammatoires chez la maman et/ou le bébé. Chez ce dernier, l'inflammation peut provoquer des lésions cérébrales. Ces lésions entrainent des séquelles à vie de type paralysie cérébrale, autisme ou troubles comportementaux chez environ 30% des prématurés.
Un gène impliqué dans le processus de lésion cérébrale
L'étude a montré que les cellules du cerveau qui répondent au phénomène inflammatoire utilisent un gène, le DLG4. Ce gène se trouve sous différentes formes chez tous les êtres humains. Jusqu'ici, on pensait qu'il ne jouait un rôle que dans le fonctionnement des neurones. Or, les résultats de l'étude suggèrent que le gène DLG4 est impliqué dans le processus de lésion cérébrale de certains bébés prématurés ; en effet, ce gène serait en fait exprimé différemment de sa forme habituelle lorsque le cerveau est endommagé par une inflammation.
Cette découverte ouvre de nouvelles perspectives pour la recherche de traitements efficaces contre ces lésions et les maladies qui en résultent, tel l'autisme et la paralysie cérébrale, en arrêtant voire en empêchant l'inflammation associée à la naissance prématurée.
V.Karache
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