Quel est, en général, le bon âge pour faire un check-up ?
50 ans, ou même 55 ans, c’est le bon âge pour faire une révision en règle. Les principaux objectifs sont le dépistage de ce qui ne va pas ou qui marche moins bien afin de s’en occuper sérieusement et espérer ainsi vivre en bonne santé 40 ans de plus.
A qui s’adresse-t-on pour faire un check-up ?
Dans un premier temps, adressez-vous à votre médecin traitant. Préparez votre consultation en notant les symptômes qui vous paraissent suspect (essoufflement, toux, douleurs, grain de beauté…) ou ce qui vous semble nécessiter un contrôle en fonction de votre sexe, de vos habitudes de vie, de votre métier et de vos antécédents familiaux. Le médecin commencera par prendre votre tension puis il vous prescrira les examens nécessaires ou bien il vous adressera à un spécialiste s’il a détecté ou suspecté un problème dépassant sa compétence.
C’est bien joli tout cela, mais certains ennuis de santé comme les infarctus, par exemple arrivent brutalement sans aucun symptôme prémonitoire. Alors comment les prévenir ?
Votre question est très intéressante parce que justement, étant donné qu’ils viennent sans prévenir, cela prouve l’intérêt des check-up afin d’identifier les facteurs de risque.
Et quels sont ils ?
L’athérosclérose, c’est-à-dire les plaques d’athérome qui se forment sur les parois des artères et qui les bouchent. C’est pourquoi, à la cinquantaine, quand les vaisseaux sont déjà moins souples, il est temps de s’en préoccuper, notamment en recherchant l’existence de lésions et de facteurs de risque cardiovasculaire.
Je suppose que le tabac, l’hypertension, le mauvais cholestérol, le surpoids, l’alcool et la sédentarité font partie de ces risques majeurs ?
Vous avez tout à fait raison et vous les avez tous cités. La cigarette raccourcit la vie de dix ans en moyenne parce qu’elle entraine au bout de 20 ou 30 ans des maladies cardiovasculaires, mais aussi la BPCO et des cancers du poumon, de la bouche, du larynx, du pharynx, de l’œsophage et de la vessie.
Ce n’est pas très réjouissant tout cela et pour le mauvais cholestérol, que doit-on faire ?
A partir de la cinquantaine, c’est normalement tous les 3 ans qu’il faut le faire doser, en même temps que les triglycérides. Si on vous détecte un taux de mauvais cholestérol, il faut alors le surveiller ou l’abaisser en modifiant votre alimentation et au besoin en prenant des médicaments.
Et quels sont les dangers du surpoids, de l’alcool et de la sédentarité ?
A la cinquantaine, il est temps de réagir. La graisse abdominale est celle qui entraine le plus de risques cardiovasculaires. Mais, c’est aussi celle qui part en premier avec un petit régime diététique. C’est donc motivant ! Aussi, mettez-vous au sport, cela vous aidera. Les plus recommandés sont le jogging, la marche à pied, le vélo et la natation. Mais par sécurité, demandez à votre médecin si vous êtes en état de reprendre le sport.
Je suppose également que le pharmacien peut être un excellent conseiller dans le domaine de la prévention ?
Tout à fait. Pour arrêter de fumer, il vous conseillera les patchs ou les gommes aromatisés ainsi que les pastilles à sucer et le spray buccal à la nicotine. Pour perdre du poids, il vous préconisera les brûle-graisse à base de plantes, les draineurs et modérateurs d’appétit ainsi que les micronutriments et crèmes minceur, tous soumis à une réglementation précise.
Et il nous conseillera également de surveiller notre tension ?
Bien sûr car il dispose en pharmacie d’autotensiomètres automatiques fiables, à fixer au bras de préférence. Et il tiendra compte de votre anatomie pour vous en proposer et vous montrer comment vous en servir.
Didier GALIBERT |