L’allergie à la cacahuète ou à l’arachide est aujourd’hui un problème de santé publique, avec plus de 2 millions de personnes atteintes. Actuellement il n’existe pas de traitement de désensibilisation pour cette allergie alimentaire.
Pourtant plusieurs équipes tentent de trouver des techniques d’immunothérapie de l’allergie à la cacahuète. La première, l’immunothérapie orale, consiste à administrer en petite quantité de l’arachide, afin de stimuler les défenses immunitaires de l'organisme, pour lutter progressivement contre l’allergie. C’est un traitement qui dure sur plusieurs années et qui présente des risques, notamment de réactions allergiques sévères. L’autre technique, l’immunothérapie sublinguale, semblable à la première, consiste à déposer tout les jours une petite quantité d’arachide sous la langue. Il existe également de nombreux effets secondaires, mais elle peut servir d’étape préliminaire à l’immunothérapie orale. Enfin, une méthode thérapeutique est possible : la voie épicutanée. Elle utilise un patch portant l’allergène, posé quotidiennement sur la peau. Les premiers résultats sont très encourageants, plusieurs essais cliniques chez les personnes allergiques confirmeraient l’absence d’effets secondaires.
L’urticaire est la réaction la plus fréquente en cas de crise d’allergie à la cacahuète, néanmoins des réactions plus graves comme l’asthme, la rhinite ou encore des réactions gastro-intestinales. Il faut donc être vigilant, un tiers des admissions aux urgences pour allergies alimentaires est due à l’arachide.
Marie Charlotte GERMOND |