La broncho-pneumopathie chronique obstructive, plus simplement appelée BPCO, est une maladie respiratoire qui atteint les bronches. Elle est caractérisée par une obstruction lente et progressive des voies aériennes et des poumons. Cette maladie touche généralement les personnes de plus de 40 ans, la toux et l’essoufflement, sont les principaux symptômes. Difficile à diagnostiquer, elle est souvent confondue avec l’asthme, car les patients atteints de la BCPO peuvent s’essouffler même avec une activité faible. Plus la maladie progresse, plus l’essoufflement devient gênant dans les activités quotidiennes, comme pour monter les escaliers ou encore faire ses courses.
Le professeur Thomas Similowsi, pneumologue à Paris, nous explique les conséquences de cette maladie : « c’est une maladie qui est la conséquence du tabac, qui est la destruction progressive des bronches et des poumons, avec un retentissement sur l’ensemble de l’organisme. C’est une maladie qui va être handicapante parce qu’elle essouffle et qu’elle empêche finalement de participer à la vie quotidienne de façon normale ».
La BPCO se développe lentement et de manière sournoise, elle est aujourd’hui peu connue et peut devenir un handicap si elle est diagnostiquée tardivement. Les premiers symptômes comme la toux et le crachat, affolent peu les patients. Comme les fumeurs, qui ont tendance à banaliser ces signes mais doivent être particulièrement vigilants car c’est la principale cause de cette maladie.
Pour prendre en charge le plus rapidement possible les patients, les médecins ont de nombreux questionnaires pour mesurer les différents composants de la maladie. Malheureusement, aucun ne permettait d’évaluer le handicap du patient atteint de la BPCO. Aujourd’hui c’est enfin possible, grâce à un nouveau procédé : le questionnaire direct. C’est un auto-questionnaire de 10 questions, portant sur l’importance de la gêne respiratoire pendant les activités quotidiennes. Un questionnaire que chacun peut remplir seul, chez soi ou chez son médecin, qui permettra détecter plus vite le stade de la BPCO.
Thomas Similowsi, nous explique cette avancée dans la prise en charge de la BPCO : « le questionnaire est ciblé spécifiquement sur les activités de la vie quotidienne et il va permettre aux médecins généralistes ou pneumologue, en quelques secondes, de détecter les patients qui ont cette maladie et chez lesquels cela pose un problème dans la vie de tous les jours. C’est une façon de briser la glace mais aussi d’établir un dialogue sur autre chose que la « technique médicale », mais sur l’impact que cela a sur la vie des gens ».
Le traitement de la BPCO est complexe, il peut débuter dans un premier temps par l’arrêt du tabac, par exemple. L’évolution de la maladie se manifeste par une perte du confort quotidien, les gestes les plus courants deviennent alors de véritables épreuves. Un diagnostic précoce et une intervention rapide sont alors importants pour aider à rester autonome, prévenir les complications et améliorer la qualité de vie.
Il ne faut alors pas hésiter à en parler à son médecin, on estime aujourd’hui que 75% des Européens atteint de broncho-pneumopathie chronique obstructive, ne sont pas diagnostiqués.
Marie Charlotte GERMOND |