La dyspraxie est une maladie handicapante, peu connue qui touche 3 à 6 % des enfants. Elle se caractérise par des troubles de l’automatisation du geste. Chez le dyspraxique, chaque acte doit être réfléchi. Au quotidien, se laver les dents, s’habiller ou faire du vélo sont compliqués et demandent beaucoup plus d’énergie pour être exécutés que chez la majorité des enfants du même âge. Les dyspraxiques sont maladroits, se fatiguent vite et sont souvent traités de paresseux. Vous comprendrez que ces symptômes passent souvent inaperçus mais que leur diagnostic est posé généralement après des difficultés scolaires.
La dyspraxie d’origine motrice revêt différentes formes et localisations avec des dénominations particulières pour les symptômes les plus fréquents.
Les troubles peuvent être moteurs avec des enfants ayant des difficultés pour courir ou incapables de franchir plus de trois obstacles consécutifs. A l’école, les troubles commencent à être perçus au niveau des dessins très approximatifs mais s’accentuent avec l’écriture cursive : l’enfant n’arrive pas à attacher les lettres et deux lettres consécutives peuvent avoir des tailles très différentes! Ce trouble très fréquent est appelé dysgraphisme.
On rencontre très souvent chez les dyspraxique des problèmes occulomoteurs se traduisant par des enfants perdus sur une page de lecture obligés de suivre leur texte mot à mot et pour qui l’exercice de copie est presque infaisable. Le dyspraxique a des difficultés à se repérer dans l’espace.
Il semblerait qu’un certain nombre de dyspraxiques aient été des prématurés mais on en rencontre aussi chez les enfants à haut potentiels dits précoces. La cause génétique a été écartée mais en l’état actuel de nos connaissance aucun facteur favorisant réel n’est vraiment retenu.
La dyspraxie sera confirmée par un pédiatre ou un neurologue. La prise en charge devra faire intervenir selon les cas, psychomotriciens, ergothérapeutes et psychologues. Le dyspraxique sera généralement scolarisé dans une classe normale avec pour certains une auxiliaire de vie scolaire .Ces enfants qui comme toute personne porteuse d’un handicape vont développer des compensations et très souvent vont vous surprendre par leur vivacité d’esprit. Un diagnostique précoce de la dyspraxie, permettra à l’enfant de mettre une étiquette sur les troubles dont il souffre et facilitera sa reprise de confiance en lui .La dyspraxie n’empêchera pas l’enfant d’accéder à des postes à haute responsabilités quand il sera adulte car les dyspraxiques sont souvent très intelligents !
Pour tout renseignement, vous pouvez vous rendre sur le site : www.rebondys.fr
Virginie LOISEL |