Quels sont les symptômes des articulations douloureuses ?
Pouce ou poignet difficiles à bouger, genou ou hanche sensibles à la marche, épaule ou nuque tendues, dos douloureux… sont des symptômes indiquant que nos articulations commencent à fatiguer. Elles vieillissent aussi naturellement et progressivement comme tous les autres organes, surtout si elles ne sont pas entretenues.
Quelles pathologies concernent-elles ?
Selon la localisation de l’atteinte articulaire et l’origine de son apparition (mécanique, fonctionnelle, inflammatoire, traumatique, infectieuse, dégénérative), la pathologie porte un nom spécifique. Arthrose quand le cartilage s’est dégradé. Arthrite, polyarthrite rhumatoïde ou spondylarthrite quand la membrane synoviale est atteinte. Ostéoporose quand l’os se fragilise.
Que faut-il faire en fonction de chaque cas ?
A chaque pathologie articulaire son traitement spécifique. La priorité est de soulager puis tenter d’enrayer l’évolution de la maladie, voire de restaurer les cartilages endommagés.
Existe-t-il un éventail thérapeutique précis ?
L’éventail thérapeutique est pluridisciplinaire : de l’allopathie aux biothérapies en passant par la médecine thermale, l’acupuncture, la pose de prothèses et autres thérapies complémentaires, seules ou associées.
A quel moment doit-on consulter ?
Il faut consulter dès les premiers symptômes, ne pas attendre que raideurs persistantes, perte de mobilité ou fatigue extrême s’installent. On ne sait pas guérir une arthrose mais on peut la soulager par l’utilisation d’une panoplie thérapeutique diversifiée.
Qu’en est-il des antalgiques ?
Les antalgiques doivent être prescrits par paliers sur une courte durée : du plus simple (paracétamol) aux dérivés morphiniques (à n’utiliser qu’exceptionnellement).
Et les anti-inflammatoires non stéroïdiens ?
On les prescrit parfois en première intention lors de poussée congestive. Par voie orale ou locale (pommade, gel, spray…). On peut prescrire aussi des anti-inflammatoires stéroïdiens par injection de corticoïdes dans l’articulation lors de douleurs rebelles aiguës.
Les infiltrations sont-elles efficaces ?
On peut procéder à des infiltrations d’acide hyaluronique ou viscosupplémentation en traitement symptomatique de la gonarthose. Ce qui améliore la lubrification du liquide synovial et soulage pendant 6 mois.
Quelle est l’utilité des orthèses ?
Simples, dynamiques ou d’immobilisation, les orthèses soulagent maintiennent et corrigent le mouvement tout en diminuant les pressions. Les cannes, les semelles orthopédiques sont des aides techniques pour éviter le surmenage de l’articulation malade.
Et la chirurgie ?
Avec une articulation détruite, l’arthroplastie est le dernier recours. Les prothèses sont performantes : 120 000 prothèses de hanche ont été posées en 2015 (dont 62% dues à l’arthrose.
Que nous réserve la recherche ?
La recherche s’oriente vers des traitements ciblés visant à enrayer la progression de la maladie. Plusieurs pistes thérapeutiques sont en cours d’évaluation. La thérapie cellulaire pour réparer le cartilage et les biothérapies pour stimuler la production de cartilage ou d’os.
Didier GALIBERT |