L’acné est un problème extrêmement commun dans la population. Pourtant, l’Agence du médicament, l’ANSM, alerte sur la prise de ce traitement en apparence anodin, car il semble à l’origine de troubles du développement chez les enfants lorsqu’il est pris pendant la grossesse.
L’isotrétinoïne responsable de troubles neurologiques et de malformations
Plus précisément, le médicament oral incriminé a pour molécule l’isotrétinoïne, un traitement fréquemment prescrit par les dermatologues aux patientes souffrant d’acné. Ainsi, en France, plus de 125.000 personnes sont soignées avec ce type de médication. Concrètement, ce médicament entraînerait des troubles neurologiques chez les enfants à naître, de type autistique. Par ailleurs, il pourrait entraîner un risque de malformation, que ce soit au niveau du cerveau, du visage mais aussi du cœur.
Bien respecter les contre-indications
L’ANSM met en garde les dermatologues en insistant sur le respect des contre-indications pendant la grossesse, ou pour les femmes en âge d’avoir des enfants et qui ne sont pas sous contraceptif. Si vous prenez ce traitement et que vous risquez d’être enceinte ou que vous êtes enceinte, consultez votre médecin. Même si les échographies ne révèlent aucune anomalie observable par les médecins, cela ne veut pas dire que des troubles du développement, un retard mental ou des fonctions motrices ne pourront pas survenir chez votre enfant. Des études vont être menées pour confirmer cette alerte, remontée par les signalements de pharmacovigilance.
Pascal Lemontel
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