Un rapport de Santé publique France, réalisé dans le cadre d’une vaste étude lancée en 2014, montre que six types de polluants extrêmement courants sont présents dans l’organisme de tous les français !
Des polluants du quotidien dont les dangers sont mal connus
Produits ménagers, cosmétiques, peintures, emballages alimentaires, ustensiles… les sources d’exposition à ces substances ne manquent pas, aucune chance de leur échapper. Pourtant, les données scientifiques sur leur effet pour notre santé sont encore lacunaires. Et Santé publique France rappelle que certaines de ces substances sont des perturbateurs endocriniens ou des cancérogènes avérés ou suspectés. Parmi ces substances, on retrouve les bisphénols, les phtalates, les parabènes, les éthers de glycol, les retardateurs de flamme bromés et les composés perfluorés. Certaines sont d’ores-et-déjà interdites ou restreintes comme le bisphénol A.
Les enfants plus exposés... et des bonnes pratiques
Pour la plupart des substances, les niveaux d’imprégnation de la population générale sont comparables à ceux d’études menées dans d’autres pays.
Des niveaux d’imprégnation plus élevés que chez les adultes sont retrouvés chez les enfants. Ce phénomène pourrait par exemple s’expliquer par le fait qu’ils portent davantage les objets à la bouche ou sont plus exposés aux poussières domestiques.
Attention aux cosmétiques et produits de soin : ils augmentent les niveaux d’imprégnation des parabènes et des éthers de glycol… Et prendre soin d’aérer son logement fréquemment limite les niveaux d’imprégnation en composés perfluorés et en retardateurs de flamme.
Une nouvelle stratégie de lutte
Ce rapport intervient alors qu’une nouvelle « stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens » a été établie par le gouvernement pour notamment améliorer les connaissances scientifiques et favoriser la recherche de produits de substitution.
Pascal Lemontel
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