Une équipe américaine de Berkeley (Williams et coll. Etats-Unis) vient de publier des précisions sur la bonne intensité requise pour un maximum de bénéfices après un accident cardiaque, en particulier un infarctus du myocarde.
L’analyse de deux études portant sur la course à pied et la marche rapide permet d’évaluer la répercussion de l’activité physique sur la mortalité future des patients.
Par rapport au sous-groupe le plus paresseux (moins de 1,07 MET/ heure/jour, soit moins de 1,07 km parcouru par jour à la course ou en marche rapide) toute augmentation d’activité régulière quotidienne diminue la mortalité après un accident cardiovasculaire. Le bénéfice est proportionnel à l’intensité, mais il ne faut pas exagérer.
Entre 1,1 à 1,8 MET/h/jour (1,1 et 1,8 km/j) la mortalité est réduite de 22% par rapport au groupe le plus paresseux. Entre 1,8 à 3,6 MET/h/jour (1,8 à 3,6 km/j) elle chute de 24%, puis de 50% entre 3,6 à 5,4 MET/h/jour (3,6 à 5,4 km/j), et atteint un maximum de réduction de 63% entre 5,4 à 7,2 MET/h/jour (5,4 à 7,2 km/j). Au-delà de 7,2 MET la tendance s’inverse et le risque mortel augmente de 12%. C’est à 5-6 km/j de marche rapide qu’on prolonge le mieux sa vie… comme pour les « bien-portants » !
V.Loisel
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