Quand on est opérée d’un cancer du sein, bien souvent, il faut faire ensuite une chimiothérapie. Les médecins vous expliqueront que comme cela, vous aurez moins de risque de faire une récidive, ou d’avoir des métastases. Mais chez certaines femmes, cette chimiothérapie post-opératoire, qui est un difficile à supporter, et bien elle n’est pas nécessaire.
[b]Pourquoi ?[/b] Parce leur risque de faire une récidive est faible. Les médecins ont pourtant fait des tests sur ordinateur, pour évaluer le niveau de ce risque. Pour cela, ils ont pris en compte divers paramètres, comme la taille de la tumeur qu’ils ont enlevé, l’âge de la patiente, la présence de cellules cancéreuses dans les ganglions…. Mais bref, tout cela n’est pas suffisamment précis pour eux…. Alors, pour être sur de ne pas se tromper, presque toutes les femmes opérées d’un cancer du sein passeront après par la case chimiothérapie. On ne peut pas en vouloir à la médecine. Si c’est ainsi, c’est qu’il n’est pas facile d’évaluer le risque de récidive.
[b]Mais les choses pourraient bientôt changer. [/b]
Car un nouveau test génétique, qui s’appelle MAMMAPRINT, permet de savoir très précisément si le cancer va récidiver ou pas dans les dix ans qui suivent l’opération. En fait, ce test permet de détecter, dans les cellules cancéreuses, la présence de certains gènes que l’on retrouve dans les cancers agressifs. D’abord, ce test est très fiable et en plus, il n’est pas contraignant pour la patiente. Après l’opération, le médecin envoie juste un prélèvement de cellules cancéreuses au laboratoire qui commercialise le mammaprint. Et il suffit de 10 jours pour avoir le résultat : soit le risque de récidive dans les 10 ans est faible, et on pourra épargner à la femme une chimiothérapie avec tous les désagréments qui en découlent : comme des nausées, la perte de ses cheveux et une grande fatigue. Soit le test conclut que le risque de rechuter est élevé, et il faudra alors absolument faire cette chimiothérapie.
Malheureusement, si vous êtes concernée, ce n’est pas la peine de vous précipiter chez votre cancérologue. Car le test Mammaprint n’est pas encore réellement disponible en France, mais seulement utilisée aux Etats-Unis, aux Pays-Bas et en Italie.
Laure DEVICK |