Suite à la parution de deux décrets au Journal officiel le 9 août, les pharmaciens, infirmiers, laborantins de biologie médicale et sages-femmes peuvent désormais prescrire et administrer des vaccins, allégeant ainsi la charge des professionnels de santé. Cette extension de compétences concerne les trois premières professions, tandis que les sages-femmes obtiennent de nouvelles prérogatives.
Les pharmaciens, infirmiers et laborantins peuvent désormais gérer toutes les injections du calendrier vaccinal pour les personnes de plus de 11 ans, à l'exception des vaccins vivants non atténués réservés aux médecins en cas d'immunodépression. Cependant, les pharmaciens devront suivre une formation préalable de 17 heures et 30 minutes pour être autorisés à prescrire et administrer les vaccins. Cette formation couvre les maladies à prévention vaccinale, la traçabilité des vaccinations, le calendrier des vaccinations et les aspects normatifs et de santé publique de la vaccination. Les professionnels ayant déjà suivi une formation similaire ou spécifique au vaccin Covid-19 pourront bénéficier d'un cursus plus court.
Selon le gouvernement, cette mesure vise à améliorer l'accès à la vaccination et renforcer la prévention. Les pharmaciens saluent cette initiative qui reconnaît leur rôle crucial dans la stratégie préventive et dans la politique vaccinale du pays.
D'autres mesures de délégation des tâches pourraient être envisagées à l'avenir pour permettre aux médecins de se concentrer sur les actes plus urgents. Une expérimentation en Bretagne autorise déjà les pharmaciens à délivrer certains médicaments sans ordonnance, et si elle est concluante, elle pourrait être étendue à tout le pays.
Pascal Lemontel
|