L'Union européenne va interdire progressivement de grandes familles de substances chimiques jusqu'alors répandues dans les objets de notre quotidien comme les objets pour enfants, les vêtements, les meubles ou les emballages.
Des substances vectrices de cancers et de troubles endocriniens
Dans le viseur : les polychlorures de vinyle, une gamme de plastique très utilisée, qui contient de nombreux additifs dont les teneurs en phtalates et en métaux lourds sont souvent élevées. Une autre catégorie de molécules, les agents ignifugeant présents dans les textiles et les couches, qui présentent des substances classées cancérogènes, mutagènes ou toxiques pour la reproduction, et enfin tous les bisphénols. Toutes ces substances sont considérées comme des perturbateurs endocriniens d’après les travaux scientifiques de l’Agence européenne des produits chimiques. Or, ces produits auxquels nous sommes très exposés, s'accumulent dans notre organisme et pourraient déclencher cancers ou obésité.
Une mesure sans précédent
Le plan de l’Union européenne est d’interdire progressivement ces grandes gammes de molécules pour certaines catégories d'utilisation et certaines industries afin d’assainir progressivement toutes les filières et se débarrasser de ces matières premières, une mesure de très grande ampleur qui va concerner une grande partie des produits que nous avons l’habitude de voir et consommer. Ce programme doit déboucher sur une nouvelle politique de gestion des substances chimiques à partir de 2025 en Europe.
Thomas Ruso
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