Une recherche franco-britannique montre une corrélation entre la durée du sommeil et la survenue de démence chez les personnes âgées de plus de 50 ans.
Pour les 50 à 60 ans, dormir six heures, ou moins, augmenterait ce risque de 20 à 40%, par comparaison avec celles et ceux qui ont des nuits de 7 heures.
Plus globalement, les statistiques suggèrent que le risque est augmenté de 30% quand les personnes de 50 à 70 ans ont systématiquement des nuits de courte durée, quels que soient leurs autres facteurs de risque, comme les problèmes cardiovasculaires ou la dépression.
Pour leur étude, les chercheurs ont rapproché la durée de sommeil de 8.000 participants, à leurs données de santé sur 25 ans.
Ces recherches doivent être approfondies car à ce stade, rien ne permet d'affirmer que le manque de sommeil est responsable de la démence.
Les troubles démentiels sont en recrudescence dans la population mondiale. Chez les personnes atteintes, la qualité du sommeil est généralement altérée. La démence n'est pas forcément la cause. Aujourd'hui, les scientifiques considérant plutôt les habitudes de sommeil comme un précurseur de la démence.
Ainsi, la qualité de notre sommeil, et nos comportements en la matière, influenceraient bien avant 60 ans, la santé de notre cerveau. Si mieux dormir est loin d'être évident, quelques attitudes simples peuvent favoriser nos nuits : éviter la cigarette, l'alcool, la sédentarité, surveiller son alimentation et rester mentalement actif.
Frank Verain
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