Depuis le 06 novembre 2018, chaque Français affilié à la Sécurité sociale peut ouvrir, gratuitement et sans obligation, un carnet de santé numérique ou DMP, comprenez : « Dossier Médical Partagé ».
Un dossier médical pouvant contenir tout type d’examen et compte-rendu
Ce dossier sécurisé pourra contenir des résultats d’examens, comme les radiographies ou les analyses sanguines, les antécédents médicaux de pathologies ou d’allergies, les comptes rendus d’hospitalisations et de consultations, les coordonnées des proches à contacter en cas d’urgence mais aussi les directives anticipées pour la fin de vie. Un historique des soins des 24 derniers mois sera également disponible et quant à lui automatiquement implémenté par l’Assurance maladie sur la base des remboursements. Toutes les données seront conservées pendant dix ans.
Un accès limité, sauf pour le médecin traitant
Sous quelles conditions les professionnels de santé auront-ils accès à votre dossier médical partagé ? Seul le médecin traitant pourra accéder à l'ensemble des informations médicales contenues dans le carnet de santé. Par ailleurs, chaque assuré pourra remplir lui-même son dossier, le fermer à tout moment sur simple demande et accomplir certaines actions pour préserver la confidentialité de ses données, comme masquer des documents ou bloquer leur accès à certains professionnels de santé. Chaque assuré sera prévenu par e-mail ou par SMS lorsqu’un nouveau document sera déposé ou qu’un professionnel de santé se connectera pour la première fois. Une seule exception à cette règle : dans les cas d’urgence, par exemple lors d’un appel au Samu, un professionnel de santé, ici le médecin régulateur, pourra accéder au carnet numérique. Néanmoins, c’est à l’assuré de décider, lors de son inscription pour la création de son DMP, s’il souhaite que l’on ouvre son carnet de santé ou non, en pareil cas.
Un dispositif déjà sur la sellette ?
Le dispositif, expérimenté dans plusieurs département depuis 2016, ne rencontre pas l’unanimité auprès des professionnels de santé, notamment des médecins, qui jugent le DMP trop lourd techniquement, avec un temps d’intégration très long des documents, et sans grande plus-value informative.
Valérie Karache
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