Selon une étude de l’Inserm et de l’Université de Lille, le trouble le plus fréquent de la fertilité féminine, c’est-à-dire la présence de multiples kystes sur les ovaires ou syndrome des ovaires polykystiques, serait causé par la production en trop grande quantité d’une hormone masculine ; production deux à trois fois plus élevée que chez les femmes non atteintes de ce problème.
Une femme sur dix souffre de ce problème
Et, jusqu’à maintenant, les voies thérapeutiques utilisées consistent à réduire les symptômes ou à prévenir les complications. Aucun traitement préventif ou réellement curatif n’est disponible, faute de savoir jusqu’alors quelle était l’origine de la maladie.
Un problème situé au stade embryonnaire
Les travaux des chercheurs tendent à montrer que l’origine du problème se situe au stade embryonnaire. Ainsi, le degré d’exposition prénatal à des taux anormalement élevés d’hormone masculine entraînerait une production accrue de cette même hormone une fois le sujet devenu adulte. Cette exposition dans l’utérus provoquerait une réaction en chaîne au fil des générations. Forts de cette découverte, les chercheurs vont approfondir la possibilité de remédier à la maladie par un traitement normalisant l’action trop forte du mécanisme neuronal déclenchant la surproduction de l’hormone masculine responsable de trouble de la fertilité.
Valérie Karache
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