A l’heure d’internet et du contenu vidéo à outrance, les films pornographiques n’ont jamais été aussi accessibles et regardés.
Pour le compte d’un site pornographique (tukif.com), l’institut de sondage Ifop s’est penché l’évolution du regard du public (pas toujours averti) en interrogeant les consommateurs sur leur ressenti face aux images X.
En comparant les résultats de 2014 à ceux de 2009, on note qu’en cinq ans les films X ont une influence grandissante sur la psychologie du spectateur. Les effets peuvent générer des complexes dans une certaine tranche d’âge, mais aussi rendre profondément pervers.
Les films pornos sont principalement regardés par la tranche d’âge inférieure à 25 ans. C’est sans aucun doute la période de la vie où les jeunes hommes et femmes sont plus enclins aux complexes physiques.
Car les films pornos, et c’est le cas de le dire, présentent un problème de taille. Plus d’un tiers du public français âgé de moins de 25 ans reconnaît avoir complexé sur la taille de son pénis après avoir vu un film X où les membres des acteurs sont souvent surdimensionnés. Les jeunes hommes avouent pour une large majorité d’entre eux, penser que la taille de leur pénis est un critère déterminant pour leurs performances sexuelles.
Avec l’âge ce complexe semble néanmoins s’estomper chutant à moins de 15% dans les tranches d’âge supérieures.
Chez les filles, c’est l’épilation totale du pubis qui influence. Un sexe épilé dans sa totalité ou presque est une norme dans la grande majorité des films. Ainsi on remarque que près de la moitié des jeunes filles ayant moins de 25 ans optent pour ce type d’épilation. Les enquêteurs en charge du sondage établissent un lien clair entre ce choix esthétique et les goûts de leurs partenaires du même âge qu’eux, eux-mêmes influencés par les images.
Mais le porno ne fait pas que complexer, il donne aussi des idées. 47%, c’est la proportion de français reconnaissant s’être inspiré des scénarii et des positions reproduites dans les films X. Un chiffre en progression puisqu’il y a cinq ans, ce type de reproduction atteignait les 40 %.
Autre mode moins répandue, mais en hausse celle du « porno maison ». Puisqu’en 2014, les couples se filmant en train de faire l’amour atteignent les 11 % alors qu’en 2009 il n’était que de 6 %.
Autre statistique de l’enquête, plus sociologique, c’est l’affluence plus importante de la pornographie dans les catégories socioprofessionnelles moins aisée, les fameuses CSP -.
Raphael DELVOLVE |