La sclérose en plaques est une maladie qui touche près de 80.000 français et qui représente la première cause de handicap neurologique chez l'adulte jeune.
La sclérose en plaques est due à une destruction de la gaine de myéline, la membrane qui entoure les prolongements de certains neurones, et dont l'altération perturbe l’information transmise par le cerveau au reste du corps.
Ce trouble de la transmission de l'influx nerveux se traduit par différents types de symptômes, selon la zone du cerveau qui est touchée. La sclérose en plaques est caractérisée par une évolution imprévisible qui peut entraîner des troubles moteurs (comme une faiblesse musculaire ou une gêne de la motricité), des troubles sensitifs (comme une baisse de la sensibilité de certaines parties du corps, des engourdissements ou des fourmillements), des troubles visuels (par exemple une baisse de l'acuité, ou une vision en double), des problèmes cognitifs (comme des troubles de la mémoire des difficultés à fixer son attention).
Selon l'évolution de la sclérose en plaques, on peut en distinguer trois formes : la première est dite « rémittente » (la première phase de la maladie évolue par poussées entrecoupées de périodes de rémission), la seconde est appelée « secondaire progressive » (cette forme apparaît au bout d'une dizaine d'années d'évolution chez environ 50% des malades) et enfin la dernière qui est dite « progressive d'emblée » (elle apparaît généralement chez des personnes de plus de 40 ans et les symptômes progressent en quelques mois).
Le traitement de la sclérose en plaques fait intervenir des traitements de fond comme les immunosuppresseurs et les interférons ß (« béta ») qui permettent de limiter l'inflammation dans le système nerveux et de diminuer ainsi les poussées. Ces médicaments puissants sont généralement administrés par voie sous-cutanée, une fois par semaine à une fois par jour selon la maladie.
Durant les poussées de la maladie le recours à la corticothérapie peut être nécessaire.
Les douleurs, les raideurs musculaires et les troubles urinaires sont également pris en charge. Certains handicaps nécessitent une kinésithérapie régulière en plus des médicaments et un soutien psychologique qui est souvent très utile pour passer certaines épreuves de la maladie.
A ce jour, la recherche en matière de traitement représente un formidable espoir pour les personnes atteintes de sclérose en plaques.
Sarah ELCAIDI & Cyril CHATEAU |