La maladie d’Alzheimer, la maladie de Parkinson, la sclérose en plaque… vous avez sans doute entendu parler de ces pathologies, mais savez vous ce qu’elles ont en commun ?
En fait, elles touchent toutes les mêmes cellules, les neurones, qui sont les cellules du système nerveux, et donc cerveau. Et oui, dans ces maladies, ce sont les neurones qui sont détruits ou qui fonctionnent mal. Le problème, c’est que les dégâts sont irrémédiables. Parce que contrairement aux autres cellules de notre corps, les neurones ne se régénèrent pas. Si on se casse un os ou qu’on s’arrache un bout de peau, notre organisme est capable de fabriquer de nouvelles cellules… et bien cela ne marche pas avec les neurones. On en a un stock au départ que l’on épuise au fur et à mesure du temps.
Alors si vous êtes atteint d’une de ces maladies qui détruit les neurones, vous perdez progressivement vos facultés intellectuelles ou physiques. Pourtant, il existe des médicaments… mais ils n’agissent que sur les symptômes ou ralentissent l’évolution de la pathologie.
Par exemple, dans la maladie d’Alzheimer on donne des produits pour perdre un peu moins vite la mémoire. Dans la maladie de Parkinson aussi, les malades tremblent moins et sont moins raides grâce aux traitements. Mais comme aujourd’hui on ne sait ni réparer ni remplacer les neurones, il n’y a pas moyen de guérir définitivement les malades.
Heureusement, la recherche avance à grand pas. Déjà, on peut bien voir les zones abîmées dans le cerveau grâce à des techniques d’imagerie très pointues, comme l’IRM ou le scanner, ce qui permet de dépister très tôt les malades et de mieux comprendre les dysfonctionnements du cerveau. Maintenant, les chercheurs tentent même de fabriquer des neurones avec des cellules souches : ce sont des cellules bonnes à tout faire qui peuvent se transformer en n’importe quelle cellule : de rein, de coeur... ou de cerveau, pourquoi pas? Et puis très récemment, des chercheurs américains ont réussi à transformer, chez la souris, des cellules de peau en neurone! C’est encore mieux car cela évite tous les problèmes éthiques que posent les cellules souches, qu’on prélève sur des fœtus !
En tout cas, avec toutes ces pistes, on peut dire bravo aux chercheurs qui n’arrêtent pas se creuser la cervelle pour soigner nos têtes!
Laure DEVICK & Anthony BOURDAIN |