La ménopause est-elle considérée comme une maladie ?
Non, la ménopause n’est pas une maladie et pourtant on la redoute. Ses troubles qui affectent la qualité de la vie y sont pour beaucoup et les idées reçues aussi, alors que des solutions existent pour ne pas trop en pâtir. A chaque femme sa façon d’appréhender « sa » ménopause mais pour toutes le processus déclencheur est le même.
Quel est donc cet effet déclencheur ?
La disparition définitive des règles marquant la ménopause résulte de l’arrêt de la fonction ovarienne commencée à la puberté. Les secrétions d’hormones sexuelles (oestrogènes, progestérone) s’interrompent, ainsi que la fertilité.
Et c’est là que les troubles commencent ?
Exactement. Cette carence hormonale est responsable de l’apparition de troubles divers : bouffées de chaleur, sueurs nocturnes, insomnies, irritabilité, fatigue, sécheresse cutanée et vulvo-vaginale, migraines. Leur nombre, leur intensité et leur durée varient selon les femmes. La ménopause est confirmée après 12 mois consécutifs sans saignements.
Vers quel âge survient-elle ?
Elle survient naturellement entre 45 et 55 ans avec une moyenne autour de 50 ans. Mais les femmes ne se réveillent pas un beau matin ménopausées. Ce bouleversement psychologique s’installe progressivement lors de la périménopause, phase de yoyo hormonal précédant (de 2 à 4 ans) l’arrêt complet des cycles.
Et comment se manifeste cette périménopause ?
Elle se manifeste par des symptômes typiques d’une ménopause proche (règles anarchiques, seins douloureux…). Elle se prolonge pendant l’année qui suit les dernières règles et parfois dix ans après ! Sans compter que l’absence des hormones protectrices a des conséquences à long terme sur les os, les vaisseaux sanguins et le coeur.
Cela peut donc amener des complications ?
Cela augmente le risque d’ostéoporose, de maladies cardiovasculaires et de cancers (du sein, colorectal). D’où l’importance du suivi médical post-ménopause et des dépistages organisés en prévention de ces pathologies liées au vieillissement.
Comment traiter efficacement la ménopause ?
Il y a d’abord la solution allopathique par la prescription d’un traitement hormonal de la ménopause (THM), jusqu’à ce que les symptômes disparaissent. Le THM doit toujours combiner un œstrogène naturel à un progestatif (sauf en cas d’ablation de l’utérus qui le rend inutile).
Existent-il également des alternatives thérapeutiques naturelles ?
Elles sont effectivement choisies par la moitié des femmes ménopausées qui se sont détournées du THM. Principalement la phytothérapie et l’homéopathie. Parmi les plantes réputées, citons la sauge officinale, indiquée pour ses vertus antisudorales, ou le gattilier contre le syndrome prémenstruel. Demandez conseil à votre pharmacien qui sera d’un soutien précieux dans le choix de ces thérapies naturelles.
Didier GALIBERT |