Parmi les nombreuses molécules déjà envisagées pour traiter le Covid-19, un traitement à première vue surprenant semble se révéler prometteur : la chlorpromazine, un médicament fréquemment prescrit chez les personnes schizophrènes.
Peu de patients en unité psychiatrique contaminés
Cette nouvelle piste est partie d’un constat : les patients en unité psychiatrique à l’hôpital Saint-Anne (Paris) sont moins touchés par le coronavirus que leurs soignants… En moyenne, 19% du personnel médical a été infecté contre 3% des patients seulement. Un chiffre très bas, alors même que certains patients présentent des facteurs de risque, comme le surpoids et des troubles cardiovasculaires, qui auraient dû augmenter la proportion de cas positifs, voire inverser la tendance par rapport aux soignants.
Les propriétés antivirales de la molécule à l'étude
Pour expliquer ce phénomène, les chercheurs de l’hôpital se sont penchés sur la prise de chlorpromazine. Comme d’autres anti-psychotiques, elle présente des propriétés anti-virales connues, en bloquant le processus d’entrée des molécules extérieures vers les cellules. Si les chercheurs de Saint-Anne ont déjà effectué des tests d’efficacité en laboratoire, les études doivent être poursuivies pour évaluer le réel bénéfice du médicament. Un traitement pilote conduit chez l’homme devrait livrer ses premiers résultats dans moins d’un mois.
Evidemment, la chlorpromazine est un médicament très actif qui possède, comme tout médicament, des effets secondaires et expose à des risques. Il ne doit être pris que dans le cadre d’un suivi adapté.
A.Liarsou
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