L’apnée du sommeil n’est pas réservée aux adultes et touche aussi nombre d’enfants, avec des conséquences graves. Connaître et reconnaître les symptômes est donc des plus important.
L’apnée du sommeil, rappelle la Fédération Française d’Orthodontie, se caractérise par des pauses respiratoires à répétition durant le sommeil, et n’épargne pas les enfants. Non diagnostiquée et traitée tôt, cela peut notamment compromettre la croissance, entraîner une fatigue constante et des troubles du développement cérébral, qui s’accompagnent de difficultés à se concentrer et de retards d’apprentissages.
Apnée du sommeil, les signes qui doivent alerter
D’où l’importance pour les parents d’être des plus vigilants. Les symptômes qui doivent alerter ? Durant son sommeil, l’enfant s’agite, gesticule, transpire, dort la bouche ouverte, ronfle… notamment. Et même s'il a du mal à se réveiller le matin et qu'il est fatigué, dans la journée il est aussi hyper-actif, agressif. Il peut aussi avoir tendance à respirer par la bouche et à avoir des cernes. Son poids : obésité, cassure de la courbe de poids, a aussi son importance.
Diagnostiquer et soigner
Face à ces symptômes, il est indispensable de consulter un médecin. Un examen devra être effectué par un ORL ou un pneumologue pour confirmer le diagnostic d’apnée du sommeil et permettre ensuite une prise en charge adaptée aux besoins de l’enfant.
Le plus souvent, les apnées du sommeil chez l’enfant sont dues à des amygdales ou des végétations trop grosses, ce qui nécessitera leur ablation totale ou partielle. C’est alors du ressort d’un ORL.
Autre cause, un palais trop étroit, des mâchoires décalées, celle du haut étant en avant, celle du bas en arrière. Des traitements orthodontiques sont alors nécessaires. L’un, appelé « disjonction maxillaire » est un appareil fixé sur les molaires supérieures qui permet d’écarter le palais progressivement pour rattraper le déficit de croissance. L’autre permet l’avancement de la mâchoire inférieure. Des traitements qui facilitent la respiration par le nez, le placement de la langue au palais et augmentent la taille des voies ariennes supérieures, mais qui nécessitent un suivi pour éviter la récidive chez les enfants qui continuent à respirer par la bouche. « Une rééducation par des exercices précédés de lavages et de mouchages est alors indispensable » rappelle la Fédération d’Orthodontie.
Pascale Pommier de Santi |