Depuis 2016, il existe en milieu hospitalier un droit à la sédation profonde et continue, maintenue jusqu’au décès du patient. Ce dispositif est basé sur l’utilisation d’un anesthésique appelé midazolam et de neuroleptiques employés en psychiatrie.
La sédation profonde au domicile
Dans un avis publié le 10 février, la Haute Autorité de Santé plaide en faveur de la sédation profonde pour les patients en fin de vie suivis médicalement à leur domicile. L’HAS détaille les modalités spécifiques d’utilisation de ces médicaments pour une sédation profonde, et demande leur dispensation aux médecins qui prennent en charge des patients en fin de vie à leur domicile.
Respecter la collégialité
Une complexité pour les médecins car la règlementation impose que la décision de sédation profonde soit collégiale. Alors qu’à l’hôpital cette décision se fait naturellement dans la collégialité, la sédation profonde à domicile réclame de repenser la collégialité, avec les infirmiers et les familles des patients.
Le midazolam bientôt accessible aux médecins de ville
La ministre de la Santé Agnès Buzyn a annoncé qu’elle permettra d’ici quatre mois la dispensation en ville de midazolam injectable aux médecins qui prennent en charge des patients en fin de vie au domicile.
A.Liarsou
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