Le bronzage dans les cabines à UV augmente les risques de développer un cancer de la peau. Les données accumulées ont conduit le Centre international de recherche sur le cancer a déclaré les rayonnements artificiels comme « cancérogènes certains » dès 2009.
Depuis plusieurs années, l'Agence nationale de sécurité sanitaire (l'Anses), les dermatologues et l'Acamédie de médecine multiplient les alertes contre cette pratique et jugent la règlementation insuffisante. L'Anses indique qu'aucune valeur limite d'irradiance ne peut être fixée pour protéger les utilisateurs ; toute exposition étant nocive.
Dans un avis rendu mercredi, l'Anses réclame une action des pouvoirs publics radicale : interdire les activités commerciales proposant le bronzage en cabine d'une part, arrêter la vente d'appareils à UV à visée esthétique pour les particuliers, d'autre part.
Des chiffres alarmants
L'Anses indique que les personnes ayant eu recours au moins une fois aux cabines de bronzage avant l'âge de 35 ans augmentent de 59 % le risque de développer un mélanome cutané. Les mineurs s'exposent et sont particulièrement à risque, même si la règlementation interdit la pratique du bronzage en cabine pour les moins de 18 ans.
Une absence de bénéfice pour la préparation de la peau au soleil
Contrairement à l'idée reçue, une exposition aux UV artificiels ne prépare pas la peau au soleil. Elle ne la protège pas non plus des coups de soleil et n'apporte pas la vitamine D nécessaire à notre corps. Bien au contraire, l'exposition aux UV artificiels engendre un vieillissement prématuré et rapide de la peau des utilisateurs, quatre fois plus rapide que le vieillissement entraîné par l'exposition au soleil.
Valérie Karache
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