Les résultats d’une enquête menée par l’Agence nationale de sécurité sanitaire amènent à douter de la capacité des masques antipollution censé protéger ceux qui les portent.
D’une part, les filtres de certains des maques commercialisés n’arrêteraient pas toutes les substances nocives qui composent l’air pollué que nous respirons. D’autre part, leur ergonomie ne serait pas adaptée pour permettre une étanchéité optimale. Enfin, l’information délivrée par les fabricants aux utilisateurs ne permettrait pas d’en faire le meilleur usage.
Des modèles prenant mal en compte les conditions réelles d’utilisation
Ainsi, l’étude révèle que les masques ne sont pas ajustés à toutes les morphologies et ne conviennent pas aux enfants ou aux personnes barbues par exemple. L’étude montre également que l’efficacité baisse lorsqu’ils sont portés à vélo, faute d’être fixés par des systèmes suffisamment bien conçus pour éviter que les masques ne bougent sous l’effet des mouvements et secousses.
Une impression de protection conduisant à des comportements plus à risque
L’hétérogénéité des performances et l’insuffisance de conception pour des conditions réelles d’utilisation conduisent l’Anses à ne pas recommander le port de masque. Les auteurs de l’étude font même l’hypothèse que le port du masque pourrait induire une surexposition à la pollution ; les porteurs se sentant à tort suffisamment protégés.
Sophie de Duiéry
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