La perte auditive est le deuxième problème de santé le plus répandu au monde, en France, 10% de la population est concernée, soit 10 millions de personnes. Malgré la convergence des travaux des sociétés savantes et les nouveaux postulats de recherche, ses répercussions sur nos capacités neuronales restent encore largement mésestimées. Pourtant, il apparaît de plus en plus certain que préserver son ouïe à tous les âges de la vie permet de préserver ses capacités intellectuelles et cognitives.
Encourager les bonnes pratiques et le dépistage à tous les âges de la vie et inscrire l’audition dans le parcours de santé de chacun sont les grands enseignements de l’étude Audika/Opinion Way. Contrairement aux idées reçues, les problèmes d’audition ne touchent pas uniquement les personnes âgées car 3 personnes sur 5 ont au moins un proche souffrant de problème d’audition.
Si 4 personnes sur 10 déclarent souffrir d’un problème d’audition, seulement 52% des répondants déclarent avoir déjà réalisé un dépistage. Dans ce contexte, instaurer un examen systématique annuel à partir de 60 ans est une priorité de santé publique.
La perte de l’audition apparaît comme un facteur-clé du vieillissement avec des répercussions évidentes sur le fonctionnement cérébral. A l’inverse, posséder une bonne ouïe ou la conserver grâce à des aides auditives et effectuer des exercices de stimulation auditive agissent comme un véritable antivieillissement cognitif.
Préserver son capital auditif ou l’améliorer est donc essentiel d’un point de vue social… mais également sur le plan médical.
Didier Galibert
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