Combiner plusieurs voies d’administration vaccinales permet d’obtenir une meilleure réponse immunitaire.
Une nouvelle technique de vaccination, sans aiguille
En se basant sur la capacité innée qu’ont les êtres humains de développer des réponses immunitaires « mémoires », le vaccin consiste à administrer à un individu une forme atténuée ou inactivée d’un agent infectieux. Les vaccins peuvent être mis en contact avec l’organisme via différentes voies d’administration. Aujourd’hui, la vaccination se fait essentiellement par la voie intramusculaire ou sous cutanée. La recherche étudie actuellement une nouvelle voie appelée transcutanée, à travers la peau, encore au stade d’essais cliniques. Elle a pour avantages d’utiliser des doses faibles et de se faire sans aiguille, via le dépôt du vaccin dans le conduit des follicules pileux.
Des recherches menées sur le VIH
Dans le cadre d’un projet collaboratif appelé CUT’HIVAC (acronyme pour “Cutaneous and Mucosal HIV vaccination”), Béhazine Combadière accompagnée d’autres chercheurs, tentent de développer de nouveaux vaccins notamment contre le VIH. Ils étudient entre autres la qualité des réponses immunitaires induites en fonction des différentes voies d’administration du vaccin, dont la voie transcutanée. L’injection transcutanée a également ciblé plus particulièrement les cellules de Langerhans, présentatrices d’antigènes situées dans l’épiderme et qui jouent un rôle fondamental dans l’initiation d’une bonne réponse immune de type cellulaire.
Plusieurs voies d’administration pour s’adapter à toute infection
Bien que préliminaires, les résultats offrent de nouvelles perspectives pour l’élaboration d’une immunité cellulaire différentielle, exigée pour combattre la vaste gamme de maladies infectieuses et des tumeurs. En combinant plusieurs voies d’administration, on parvient à la meilleure réponse immunitaire, plus spécifique, qui pourrait s’adapter à n’importe quelle infection.
V.Karache
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