Le traitement hormonal de la ménopause (THM), accusé de tous les maux depuis 2002 à la suite d’une étude américaine, est en passe d’être réhabilité. S’il comporte certains risques ses bénéfices seraient plus importants, à condition de le prescrire au cas pas cas, après un bilan de santé.
Le Traitement hormonal de la ménopause (THM) seules 8% de femmes le prennent alors qu’elles étaient 20% il y a 15 ans. Ce qui n’est pas sans conséquences, avec des femmes qui souffrent de fracture dès 55 ans parfois, de douleurs articulaires, de troubles du sommeil, de la libido. Le tout ayant bien sûr des retentissements sur leur qualité de vie au quotidien.
Aujourd’hui, les hormones font peur, c’est vrai. Mais au vu des dernières études scientifiques, sans nier les risques du traitement hormonal de la ménopause chez certaines femmes, le groupe d’étude sur la ménopause et le vieillissement hormonal (Gemvi) tient à le réhabiliter et à reconsidérer le rapport bénéfice/risque du THM.
Grâce à ces dernières études en effet, on sait que si le traitement est prescrit en début de ménopause, dès 50 ans en moyenne, durant de 7 à 10 ans et seulement aux femmes qui souffrent de troubles importants, bouffées de chaleur, sueurs nocturnes, fragilité osseuse, troubles du sommeil, - environ 20 à 30% des femmes - on compte davantage de bénéfices que de risques. Car le traitement permet de prévenir l’ostéoporose et les maladies cardio vasculaires. Quant au risque de cancer du sein, son incidence peut très faiblement augmenter mais la mortalité en revanche, baisse considérablement. A condition de ne pas prescrire ce traitement aux femmes à risques et en utilisant des hormones naturelles sous forme de crème ou de patch.
Pour toutes ces raisons, les experts souhaitent que toutes les femmes concernées bénéficient d’un bilan de santé au début la ménopause, afin d’effectuer un contrôle osseux, sanguin, une mammographie…Ce qui permettra en fonction du profil de la patiente, de lui prescrire ou pas un traitement de la ménopause !
P.Pommier de Santi
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