La presbyacousie, c’est la perte d’une partie de l’audition avec l’âge. Ce phénomène naturel et inéluctable a des conséquences pour la santé auditive mais aussi mentale. Sa prise en charge est donc un enjeu de santé publique.
Aujourd’hui, en France, il est nécessaire de s’acquitter personnellement d’une facture de 1550 euros par oreille pour pouvoir s’équiper de prothèses auditives, avec un reste à charge d’environ 1100 euros soit plus de 2200 euros pour un appareillage bilatéral. Ce coût, bien trop élevé pour un grand nombre de Français, explique le très faible taux d’équipement de ces derniers : sur les 6 millions de malentendants que compte en effet la France, moins de 25% sont appareillés, soit un taux d’équipement près de trois fois moins élevé qu’en Allemagne ou qu’en Angleterre.
Récemment arrivé sur le marché, l’assistant d’écoute est un dispositif médical prêt à l’emploi délivré par des pharmaciens spécialement formés à cette aide auditive spécifiquement préréglée qui intègre les dernières technologies numériques. Elle est conçue pour répondre efficacement aux gênes auditives légères à modérées liées à l’âge. Elle représente une alternative à la fois performante et abordable aux prothèses auditives dans les cas de presbyacousie modérée avec un coût cinq fois moins cher.
En décidant de légitimer l’intervention des pharmaciens dans la pris en charge de la presbyacousie, le Conseil d’Etat a permis aux 6 millions de personnes malentendantes en France de bénéficier d’une information de proximité fiable, tout en leur offrant la possibilité d’essayer ce dispositif médical gratuitement afin d’évaluer son adéquation avec leurs besoins.
D.Galibert
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