Aujourd’hui, l’AVC est la première cause de handicap physique acquis de l’adulte et représente désormais la première cause de mortalité chez la femme dans le monde. Or les femmes sont peu informées de ces risques, restent sous représentées dans les essais cliniques, et les données disponibles concernant les spécificités des femmes sont très hétérogènes ou manquantes selon les pays.
Une revue des publications internationales, parue dans la revue Nature reviews Neurology, à l’initiative d’une chercheuse de l’Inserm a pour objectif de pointer les spécificités de l’AVC chez la femme et de sensibiliser les pouvoirs publics aux différences entre hommes et femmes à ce sujet.
Il existe en effet des facteurs de risque, comme le diabète, l’hypertension ou la fibrillation auriculaire, plus importants et fréquents chez les femmes que chez les hommes. Par ailleurs, la survenue d’une hypertension au cours d’une grossesse affecte le risque d’AVC de nombreuses années après celle-ci et la prise de traitements hormonaux contribue elle aussi à augmenter les risques d’AVC. Par ailleurs, il ressort de la revue de littérature que des facteurs socioculturels seraient à l’origine d’une prise en charge et d’un diagnostic plus tardifs de l’AVC pour les femmes que pour les hommes.
Ce constat devrait amener à l’élaboration de recommandations internationales et à de plus importantes campagnes d’information.
V.Karache
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