Le muscle est un tissu vivant, constitué de 20 % de protéines, qui se renouvellent en permanence. Chaque jour, 1 à 2 % de la masse musculaire est renouvelée. Le muscle est donc soumis à deux phénomènes opposés de destruction et de construction, appelés protéolyse et protéosynthèse. Cela permet de dégrader les protéines usées et d’en élaborer de nouvelles, tout en conservant un équilibre.
En avançant dans l’âge, il se produit un déséquilibre : la destruction est légèrement supérieure à la construction ce qui signifie que la masse musculaire diminue progressivement : entre 50 et 80 ans, la perte de masse musculaire est d’environ 30%.
Considérée comme un problème de santé publique, la sarcopénie est l’une des plus importantes causes d’invalidité chez la personne âgée. Mais ses conséquences potentiellement dramatiques ne sont pas inéluctables. L’idéal est de s’y prendre tôt en préservant sa masse musculaire ou en limitant la perte le plus longtemps possible. Plus tard dans la vie des stratégies spécifiques combinant activité physique et nutrition sont possibles pour éviter ou retarder la sarcopénie.
. Favoriser des exercices physiques réguliers et adaptés, de préférence en charge et en résistance.
. Assurer un apport protéique global adéquat chez les seniors.
. Favoriser l’ingestion des protéines à digestion rapide comme celles du lactosérum du lait.
. Augmenter l’apport en certains acides aminés comme la leucine.
. Inclure dans la stratégie de prévention et de prise en charge la notion d’unité os/muscle avec dans le volet nutritionnel des nutriments tels le calcium et la vitamine D.
Source : Congrès mondial de l’ostéoporose – WCO-IOF-ESCO Malaga avril 2016.
D.Galibert
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