Qu’est-ce qui prouve que le sport est bon pour la santé ?
La reconnaissance officielle du sport ou de l’activité physique par la Haute Autorité de santé comme médicament, dont thérapeutique à part entière, a été inscrite dans le Code de la santé publique. Mais aussi dans nos politiques nationales de lutte contre les pathologies chroniques, l’obésité, le cancer, et la réduction de la dépendance chez les personnes âgées.
Quelles pathologies sont elles particulièrement concernées ?
Le diabète, l’hypertension artérielle, le surpoids, l’obésité, les lombalgies, les pathologies cardiovasculaires… Autant de maladies chroniques qui, dans les pays occidentaux, ne cessent d’augmenter. Tous les âges sont touchés, femmes et hommes, sans exclusive aucune.
Existe-t-il un encadrement spécifique ?
L’idéal est d’opter pour un encadrement sportif et médical sérieux comme celui proposé par le dispositif Sport-santé sur ordonnance. Il concerne 30 affections longue durée, parmi lesquelles : diabètes 1 et 2, cancers, rhumatismes inflammatoires, maladies neurologiques, troubles de la personnalité, insuffisance respiratoire.
Quel est le rôle du médecin ?
Dans le cadre du parcours de soins, le médecin traitant peut prescrire, selon un formulaire spécifique, à son patient en Affection de Longue Durée (ADL) une activité physique adaptée à son état, son risque médical et ses capacités physiques.
Y a-t-il une réglementation précise ?
Ce sport doit être dispensé par des professionnels santé de l’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA) et des éducateurs sportifs formés, selon les niveaux de vulnérabilité des patients et leurs besoins spécifiques. Si les frais de traitement sont pris en charge par l’Assurance maladie, ce n’est pas (encore) le cas du remboursement du coaching sportif à l’exception de certaines mutuelles.
Quelles sont les recommandations à suivre ?
Trente minutes d’activités physiques dynamiques quotidiennes ou bien 3 fois 45 minutes hebdomadaires sont recommandées pour obtenir des résultats.
Comment y parvenir ?
Il existe de nombreuses façons d’y parvenir sans se croire obligé de viser la performance. Se déplacer à pied ou à vélo, monter ou descendre les escaliers, jardiner contribuent à un mode actif. Ce qui n’empêche pas une pratique sportive de loisirs complémentaire, en solo ou collective, en se fixant des objectifs d’intensité adaptés à ses besoins et à son état de santé.
On dit que marcher favoriserait l’endurance ?
L’avantage, c’est que l’on peut pratiquer la marche à tout âge, en plein air comme en salle. Nul besoin d’un équipement spécifique pour la marche hormis des chaussures adaptées et des bâtons réglables lorsqu’elle est « nordique » où plus de 80% des muscles s’activent (pectoraux, biceps, triceps, dos, sangle abdominale, cuisses, fessiers). Marcher d’un bon pas est bénéfique sur la prise de poids et les facteurs associés. Cela réduit l’incidence des événements cardiovasculaires et tonifie les os.
Quel est le rôle de l’aquagym ou de la natation ?
Elles permettent toutes les deux de tonifier sans pression. La gym, le vélo, la marche dans l’eau ont les mêmes effets sur la condition physique, le stress, le sommeil ou le retour veineux qu’à sec. Le plus avec l’eau, comme en apesanteur, le corps pèse moins, les mouvements sont plus faciles à réaliser.
Quels sont les bienfaits du yoga, du taï-chi, ou du stretching ?
Ces activités dites neuromotrices multifacettes complètent celles de l’endurance pour assouplir et évacuer les tensions. Elles associent des postures tenues et des mouvements lents à un travail de respiration et de relaxation.
Didier GALIBERT |